Teatro Nacional, le Théâtre National du Costa Rica à San José
Le Teatro Nacional du Costa Rica (Théatre National), est un des fleurons architecturaux du pays. Situé à San José, sa visite est incontournable d’autant plus qu’elle est gratuite.
Plutôt que de vous présenter seulement l’aspect touristique avec la visite du Teatro, nous avons décider de compléter cet article par un historique de l’art du théâtre au Costa Rica ainsi que l’histoire de la titanesque construction du Teatro Nacional. Ces éléments historiques vous permettront de mieux apprécier et d’approfondir votre visite des lieux. Le menu vous permet toutefois de vous rendre facilement aux informations qui vous intéressent.
1. L’Art du théâtre au Costa Rica :
2. Mora, le premier véritable Théâtre :
3. La décadence du Théâtre Mora :
4. La construction du Teatro Nacional :
5. L’inauguration du Teatro Nacional :
6. Architecture du Teatro Nacional :
7. Visite du Teatro Nacional :
8. Informations pratiques :
1. L’Art du Théâtre au Costa Rica :
L’histoire du théâtre au Costa Rica ne remonte pas à la colonisation Espagnole, comme on pourrait le croire. En effet, la pauvreté chronique du pays, et l’opposition farouche de l’Église catholique, alors très présente, à ces représentations a empêché pendant des siècles la naissance de l’art dramatique.
Il faudra attendre l’indépendance pour assister de temps en temps à des représentations en plein air, ou dans des maisons privatives. Les thèmes étaient alors peu variés, le décor presque inexistant (une cour intérieure ou une terrasse la plupart du temps), et le public observait le spectacle (gratuit) depuis la rue sur des bancs mis en place par les riverains.
Ensuite, ce théâtre de rue a évolué au début du 19ème siècle, en abordant de plus en plus de thèmes religieux, jusqu’à finalement ne plus proposer que cela, ou presque.
En 1837, le premier théâtre fixe de San José vit le jour. En réalité, il s’agissait d’un vaste tapis de paille, où les spectateurs (70 au maximum) apportaient eux-mêmes leurs chaises. A noter qu’à cette époque, les actrices de théâtre étaient interdites de représentation, toujours en raison de l’opposition de l’Église à cet art « décadent ». D’ailleurs, la religion catholique était si présente qu’en dehors des représentations, ce modeste théâtre était utilisé pour des cours de catéchisme.
En 1846, un nouveau théâtre privé fut construit. Édifice en bois couvert d’un toit de tuiles , il créa un véritable scandale lors de son inauguration, puisque parmi la troupe d’acteurs figurait une femme. Le clergé voulut même faire détruire le théâtre, et interdire les pièces d’origine étrangère, jugées trop frivoles.
Mais le poids de l’Église et de ses idées rétrogrades était alors en plein déclin. Le Costa Rica venait de s’ouvrir au monde, notamment grâce aux exportations de café. Les touristes étrangers, et les étudiants Costaricien revenant d’Europe apportaient des idées nouvelles, et un véritable besoin culturel était en train de naître. C’est d’ailleurs cette époque qui vit naître la première université Costaricienne.
En 1847, le président José María Castro Madriz voulut créer un théâtre national en levant les capitaux d’un fonds privé d’investissement. Mais la crise politique liée à la guerre civile de 1848 empêcha le projet d’être mené à terme. Les actionnaires se retirèrent, et l’idée fut abandonnée.
2. Mora, le premier véritable Théâtre :
En 1850, cependant, un groupe de Joséphins (la congrégation religieuse de San José) eut l’idée d’utiliser une salle de l’Université de Saint Thomas (aujourd’hui disparue) afin de faire des représentation en attendant que la salle qu’ils étaient en train de construire, et qui deviendra le Teatro Mora, soit terminée.
Le Teatro Mora (du nom du président de la République Juan Rafael Mora Porras), fut construit à partir d’août 1850, et fut inauguré en décembre de la même année. Les décorations étaient importées de Paris, avec une salle décorée entièrement en style Louis XIV, et un curtain (nom donné au rideau de la scène de théâtre) représentant la déesse Minerve accompagnée de ses sœurs au sommet du mont Parnasse rehaussait encore l’attrait des lieux.
Les représentations étaient annoncées par les acteurs eux-mêmes qui lançaient des pétards en pleine rue, ce qui ne plaisait guère à l’Église. D’autant plus que les spectacles, normalement joués le jeudi soir à 20h00, étaient décalés en cas de forte pluie au dimanche, jour du Seigneur…
Malgré cela, et la valeur très élevée du billet d’entrée, due aux investissement colossaux pour bâtir l’édifice, le succès fut immense.
Ainsi, en décembre 1851, le théâtre accueillit pour la première fois une troupe d’origine étrangère qui joua une pièce Espagnole “Matilde, a un tiempo Dama y Esposa” (Mathilde, Dame et Epouse) de l’écrivain Antonio Gil y Zárate. L’accueil du public fut excellent, mais l’Église, encore une fois, voyait tout cela d’un très mauvais œil.
Une polémique entre l’évêque Anselmo Llorrente y La Fuente et les acteurs du Teatro Mora enflamma la presse. Le président de la République Mora lui-même prit parti en demandant officiellement à la troupe étrangère de s’installer au Costa Rica. De son côté, l’évêque voyait en ce théâtre un danger pour la morale, et un creuset d’idées anti-religieuses.
Finalement, l’Église remporta son combat, puisque sous la menace de se voir excommuniée, la troupe quitta le pays en 1855.
Peut-être est-ce en représailles que le président Mora tentera à plusieurs reprises, mais sans succès, de faire supprimer la dîme (impôt originaire du moyen âge consistant en une taxe versée à l’Église représentant le dixième de la production d’un agriculteur). Finalement, en 1859, Mora fit expulser l’évêque Llorente y Fuente afin de mettre un terme à la polémique.
Mais le 14 août 1859, un coup d’état lié à une fraude électorale va faire chavirer le pouvoir. Mora, pourtant héros de la nation, est fusillé en 1860. C’est à cette occasion que le théâtre sera débaptisé pour devenir le théâtre municipal.
3. La décadence du Théâtre Mora :
Une certaine activité se poursuivit cependant, avec des pièces comiques ou dramatiques, interprétées par des troupes locales ou étrangères. Mais le bâtiment était laissée à l’abandon. Faute d’entretien, dans les années 1880, on décida de le réhabiliter, mais en le transformant radicalement. La scène, au sol de bois, fut transformée en piste de patinage, et le riches décorations qui avaient fait le succès du théâtre à ses débuts furent démontées et installées au bord du toit des maisons afin de protéger les passants de la pluie.
Le sort finit de s’acharner sur l’édifice le 29 et le 30 décembre 1888. Une série de tremblements de terre secoua le pays, et le vieux bâtiment n’y résista pas, et s’écroula.
Sans salle de théâtre adéquate, les troupes étrangères refusèrent de continuer leurs représentations. Et quand en 1889 la célèbre (à l’époque) cantatrice Adelina Patti refusa d’entrer sur la scène d’un théâtre provisoire, créé pour l’occasion, les autorités prirent la décision de créer un théâtre digne de ce nom.
Dans un premier temps, on voulut remettre le théâtre municipal en état, mais le projet fut vite abandonné pour des raisons de sécurité. Sous la pression populaire, et le besoin culturel réel de la population, le gouvernement évoqua enfin un projet de nouveau théâtre.
4. La construction du Teatro Nacional :
Après bien des polémiques, le 26 mai 1890, le congrès approuva la construction du théâtre national en créant pour le financer un impôt sur les exportations de café. De son côté, la Banque de l’Union prêta la somme de 200.000 pesos à l’État afin que les travaux puissent commencer sans attendre.
Mais l’argent fut vite utilisé, et le 29 décembre 1892, l’impôt sur l’exportation de café fut sensiblement augmenté, et un nouveau prêt de 100.000 pesos fut contracté, toujours auprès de la même banque.
Les producteurs de café n’apprécièrent pas du tout, et sous la pression du lobby naissant, le gouvernement décida le 20 mai 1893 de transformer la taxe sur l’exportation, en une taxe sur les produits d’importation. Il faut dire que la taxe sur le café avait généré un bénéfice bien inférieur à ce qui était prévu (de l’ordre de 130.000 pesos en trois ans, même pas de quoi rembourser le premier emprunt). De fait, ce n’était plus juste les riches producteurs de café qui finançaient le théâtre, mais l’ensemble de la population. Le budget était donc bouclé.
Dans l’attente de la fin des travaux, c’est un promoteur privé d’origine Espagnole, Tomás Garita, qui construisit un théâtre temporaire, le Variedades, d’une capacité de 384 spectateurs.
Le futur Teatro Nacional prenait forme, avec l’ajout de nombreuses pièces venues de l’étranger. La seule contrainte qu’avaient les bâtisseurs, hormis le coût, était de respecter des normes anti-sismiques strictes.
Pourtant, en 1894, un scandale secoua le pays quand on découvrit de nombreuses malfaçons sur le chantier. Après enquête, il se trouve que les architectes avaient modifié leurs plans, d’inspiration Italienne, pour adopter un modèle Français. Le problème, c’est que ces modifications n’étaient pas vraiment compatibles avec les travaux déjà entrepris. Ce scandale coutera sa place au responsable des travaux (et Directeur des Œuvres Publiques, l’équivalent de Ministre de la Culture) l’ingénieur Nicolás Chavarría.
En novembre 1894, nouveau scandale : les caisses contenant les décorations et ornements sont restées trop longtemps fermées, et la plupart des objets sont détériorés, voire fichus. De plus, la qualité des tuiles utilisées laissait à désirer, et elles se révélaient cassantes.
En 1895, les travaux reprennent sous le contrôle d’un marbrier Italien, Lorenzo Durini. Mais les multiples changements de direction au sein des Oeuvres Publiques forcèrent le gouvernement à nommer un responsable dédié uniquement à ce projet. C’est un expert Italien, Ruy Cristóforo Molinari, qui reçut cette responsabilité. Grâce à lui, les nombreuses malfaçons furent corrigées, même si l’opinion publique appréciait peu de voir un étranger aux commandes d’un projet national.
Cette polémique avait d’ailleurs un caractère hypocrite, puisque la quasi totalité des pièces de construction du théâtre venait de l’étranger. Par exemple, l’ossature métallique venait de Belgique et le dôme venait de Grande-Bretagne. On suppose que les vitrages sont eux d’origine Française. En revanche, les pierres et le granit des murs venaient de Cartago, et les bois précieux d’Alajuela.
En mai 1895, la scène et les décorations étaient enfin terminées. Et en 1896, on commença à annoncer la fin des travaux. Pourtant, le 15 octobre 1897, les installations d’éclairage (1.207 lampes à incandescence et 16 chandeliers) venaient à peine d’être terminées. Enfin, le théâtre était prêt pour l’inauguration.
Au final, en comptant les frais matériels, logistiques et humains, le Teatro Nacional aura coûté près de 3.000.000 de pesos, soit l’équivalent de 65 % des frais ordinaires de l’État et 55 % des revenus liés aux exportations sur l’ensemble de la période concernée (1890 – 1897). Un investissement colossal, pour un résultat grandiose.
5. L’inauguration du Teatro Nacional :
Le 27 avril 1897, le contrat d’inauguration du théâtre revint à un impresario Français, Pierre André Aubry, pour une durée de trois mois (entre le 15 septembre et le 15 décembre). Afin de consolider l’accord, le gouvernement accorda à Aubry une avance de 50.000 pesos. En échange, Aubry s’engageait à amener avec lui une troupe de 70 artistes minimum, parmi lesquels un chef d’orchestre, des chanteurs, un compositeur, un corps de ballet et un groupe de choristes. C’est Aubry qui devait se charger des costumes, des instruments et des accessoires.
Les répétitions commencèrent à la date prévue, mais la date d’inauguration fut repoussée au 21 octobre 1897.
Le jour J, les spectateurs, venus en très grand nombre, arboraient tous un costume de cérémonie pour respecter l’étiquette, et les dames étaient parées de leurs plus belles parures. C’est d’ailleurs ce chic qui empêcha de très nombreuses personnes d’accéder au théâtre, faute de moyens pour s’habiller ainsi, et qui provoqua l’endettement de très nombreuses autres, qui louèrent leurs costumes à prix d’or. Un cordon de policiers gérait l’accès comme le feraient des vigiles à l’entrée d’une boîte de nuit aujourd’hui.
La première représentation du théâtre national du Costa Rica fut l’opéra Faust en 5 actes (texte de Jules Barbier et Michel Carré, musique de Charles Gounod).
Afin de bien faire les choses, le président Iglesias (présent malgré des menaces d’attentats) fit un signe discret à l’orchestre, qui entonna l’hymne national Costaricien, suivi de la Marseillaise. C’est un détail peu connu, et étonnant, mais c’est pourtant le cas : l’hymne national Français a retenti le jour de l’inauguration du théâtre probablement en l’honneur de l’impresario et des acteurs Français.
La représentation a duré plus de 4 heures, entrecoupée d’entractes arrosés de champagne. Au final, la presse encensa les acteurs, et tous se félicitèrent de la splendeur des lieux.
Cette inauguration triomphale a permis de faire connaître le théâtre au monde entier, justifiant ainsi l’investissement de départ.
6. Architecture du Teatro Nacional :
Les spécialistes soulignent souvent que malgré une architecture conforme au néoclassicisme Allemand, l’édifice présente des caractéristiques mixtes avec les codes de construction Européens et Latino-Américains.
A l’époque de la construction, dans les années 1890, l’utilisation de structures métalliques était novateur, et le mécanisme permettant de lever la fosse d’orchestre était particulièrement cher, et donc assez rare.
L’utilisation de balcons, de colonnes et de fenêtres s’inspire des modèles de la renaissance Italienne, l’aménagement intérieur a plutôt des influences Françaises, tandis que la décoration générale s’inspire de la Rome et de la Grèce antiques.
Les Italiens sont d’ailleurs très présents dans la décoration. Les rideaux originaux étaient ainsi l’œuvre du peintre Italien Carlos Orgero. De même, vingt décors ont été produits pour le teatro nacional à Gênes. Quant aux peintres qui ont assuré la décoration intérieure, il s’agissait d’artistes milanais (Roberto Fontana, Carlo Ferrario, Vespasiano Bignami, Paolo Serra et Aleardo Villa).
Le seul artiste Costaricien ayant participé à cette phase des travaux d’intérieur a été Tomás Povedano, le directeur de l’école des Beaux-Arts.
7. Visite du Teatro Nacional :
Cela peut paraître surprenant, mais la visite du Teatro Nacional est libre et gratuite sous réserve qu’il n’y ai pas de spectacle ou de conférence.
On peut séparer le théâtre en plusieurs grandes parties, que nous allons détailler et que nous présenterons dans l’ordre d’un circuit de visite type du monument.
A. La façade : de style renaissance, et de forme très classique, elle est l’œuvre d’artistes Costariciens. L’entrée, constituée par des portails en fer forgé, traverse ensuite de petits jardins.
A noter qu’il existe une autre entrée, de l’autre côté du bâtiment, mais qui ne mène qu’au troisième étage, et n’est plus utilisée.
Trois statues allégoriques surplombent la façade (la danse, la gloire et la musique). A l’origine, elles ont été sculpté par l’Italien Pietro Bulgarelli, mais il faut savoir que celles que l’on peut voir de nos jours ne sont que des copies. En effet, la pollution mettait en péril les originaux, qui ont donc été retirés en 1991 et placés en divers endroits, mais à l’intérieur du théâtre.
On peut voir également une statue du dramaturge Espagnol Pedro Calderón de la Barca sur la gauche, et une autre du célèbre compositeur Allemand Ludwig Von Beethoven, toutes deux œuvres d’un autre artiste Italien, Adriático Froli.
Depuis le mois de novembre 1996, on peut admirer en plus la statue d’une joueuse de flûte, œuvre du sculpteur Costaricien Jorge Jiménez Deredia.
B. Le vestibule : inspiré des décorations des maisons de la ville de Pompeï, c’est l’un des lieux les plus remarquables du théâtre. Il sépare aujourd’hui les bureaux administratifs (qui font également office de boutique de souvenirs) de la cafétéria. Le sol, ainsi que les colonnes entourées de ceintures de bronze, sont en marbre. On y retrouve les statues originales de la danse et de la musique, ainsi que la sculpture des Héros de la Misère, une œuvre de l’artiste Costaricien Juán Ramón Bonilla.
L’emplacement de ce large couloir en fait le lieu idéal pour les conférences de presse, les petits concerts ou les réunions.
Trois portes monumentales séparent le vestibule en deux. On peut au passage admirer les statues du sculpteur Génois Pietro Capurro représentant la Comédie et la Tragédie.
Au bout du couloir, des escaliers en marbre décorés à la feuille d’or mènent les visiteurs vers l’étage supérieur. Les lampes sont ornées de statues en bronze représentant Cupidon, et des candélabres, eux aussi en bronze, rehaussent la beauté des lieux Des médaillons représentant des fleurs et des fruits décorent les murs.
Quant aux plafonds, ils sont l’œuvre du peintre Milanais Aleardo Villa en 1897. Ils représentent des allégories basées sur la culture du café et de la banane, mais les plus observateurs ont remarqué de grossières erreurs (une plantation de café au bord de la mer, ou un régime de bananes tenu à l’envers).
C. La cafétéria : au départ, simple lieu de restauration, la cafétéria est devenue un lieu d’expositions temporaires depuis 1976, quand on décida d’y organiser un vernissage. Depuis cette année là, tous les mois, une nouvelle exposition de tableaux ou de photographies est accueillie dans la pièce même, mais également dans une annexe à ciel ouvert située non loin de là.
C’est un lieu très fréquenté, à l’attrait touristique constant.
D. Le second étage et le foyer : à l’entrée figurent trois médaillons représentant le Commerce, l’Art et l’Industrie, œuvres du directeur de l’école des beaux-arts à l’époque de la construction du théâtre, Tomás Povedano, cité précédemment.
Le foyer est considéré comme la partie la plus belle de tout le théâtre. Richement décoré, meublé à l’Européenne avec de grandes consoles, c’est surtout son sol qui impressionne, puisqu’il est construit en bois précieux.
Ses trois plafonds symbolisent le passage du temps, puisqu’il y sont représentés l’Aurore, le milieu de la journée (Midi) et la Nuit. Ils sont l’œuvre d’un autre artiste Italien, Luigi Vignani.
Huit médaillons ornent ses murs. Ils représentent les sept provinces du pays (San José, Cartago, Heredia, Alajuela, Guanacaste, Puntarenas et Limón) ainsi que l’écu du Costa Rica tel qu’il était en 1907.
La statue originale de la Gloire, qui ornait autrefois la façade, trône dans la pièce de façon majestueuse.
Des colonnes en marbre de 6 mètres de haut, des plinthes en marbre également, de vastes consoles, des murs décorés au stuc, des décorations en plaqué or, tout cela ne parvient pas à faire oublier aux « ticos » le principal, à savoir le parquet, et ce pour deux raisons. D’abord, parce qu’il a été posé par des artisans Costariciens. Et surtout, parce qu’il a été fabriqué dans des bois précieux issus uniquement du Costa Rica. C’est le seul lien indiscutable entre le théâtre, et la pays qu’il représente.
E. La salle de spectacle : décorée dans le plus pur style des opéras du 19ème siècle, et copiée sur celle de l’opéra Garnier de Paris. La salle de spectacles est surplombée par un plafond décoré par le peintre Italien Roberto Fontana en 1897. Au centre de la vaste salle, un immense candélabre éclaire la salle qui peut accueillir 1.400 personnes assises.
Le sol possède un mécanisme impressionnant capable de le soulever pour l’amener au niveau de la scène afin de transformer le théâtre en salle de conférences.
8. Informations pratiques :
Adresse du Teatro Nacional : 5ème rue, à l’angle de la seconde avenue et de l’avenue centrale, à San José, près du musée de l’Or Précolombien.
Horaires pour les visites : du mardi au dimanche de 9h00 à 16h00.
Tarifs : la visite libre est gratuite sous réserve qu’il n’y ai pas de concert ou de conférences payants lors de votre venu.
Des visites guidées sont aussi proposées au prix de 7$ US par personne (gratuites pour les Costariciens) et vous informerons sur les aspects historiques, architecturaux et artistiques du Théâtre.
Les places pour les concerts payant coûtent généralement entre 4.000 et 17.000 colones (convertisseur de colones). Mais de nombreuses manifestations sont 100% gratuites : concert de jazz ou symphonique, opéra, etc. Rendez vous sur le site officiel pour consulter le programme du Teatro Nacional.
De nos jours le théâtre est surtout utilisé comme salle de concert, il y a peu de pièces de théâtre en représentation.
Site officiel du théâtre : Teatro Nacional de Costa Rica (en espagnol)
Astuce : vous pouvez découvrir le Teatro Nacional de chez vous en 3D à 360° avec déplacement à la souris grâce à une visite virtuelle gratuite disponible sur le site officiel. Un bon moyen de vous faire une idée de la splendeur des lieux, et de vous donner un peu plus envie de le visiter pour de vrai.
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Déclaré monument national en 1965, le Teatro Nacional est bien pus qu’une simple salle de spectacles. Entièrement rénové suite au tremblement de terre du 22 avril 1992 (7,2 sur l’échelle ouverte de Richter), il a su conserver une beauté luxueuse dont les Costariciens sont très fiers.
Véritable vitrine de la culture du pays, malgré l’intervention d’innombrables étrangers dans le projet, ce théâtre est aujourd’hui une institution, et un passage obligé de votre visite de San José.
Teatro Nacional, le Théâtre National du Costa Rica à San José,
Olivier
Il faut avouer que je ne m’y connais pas trop mais là, je suis tout simplement stupéfait par la beauté de l’architecture de ces théâtres!
Fabrice de Costa-rica.fr
En fait, il n’y a que le seul Théâtre National qui est aussi somptueux. A visiter obligatoirement