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Le Musée National du Costa Rica à San José

Le « museo Nacional de Costa Rica », véritable encyclopédie de la vie au Costa Rica depuis des temps très reculés jusqu’à aujourd’hui est une étape indispensable de votre visite de la capitale San José. Afin de vous faire découvrir le musée National, nous allons vous présenter son histoire, ses très riches collections et des informations pratiques pour sa visite.

1. Historique du musée National :
2. Les Collections du musée National :
- A Histoire naturelle :
- B Anthropologie et Archéologie :
- C Histoire du Costa Rica :
- D Expositions permanentes :
- E Expositions temporaires :
3. Organisation de la visite du musée :
4. Informations pratiques :

1. Historique du musée National :

Le musée National du Costa Rica est une institution destinée à préserver et à promouvoir l’histoire du pays depuis les premières peuplades jusqu’à l’arrivée des envahisseurs Espagnols.

Le Musée National du Costa Rica

Le Musée National du Costa Rica situé dans l’ancienne caserne Bellavista © Antonio Solera

A la suite d’une exposition nationale de fossiles le 15 septembre 1886, les autorités ont réalisé le potentiel culturel de la pré-histoire du Costa Rica, et ont décidé de créer un lieu afin de le préserver.

Fondé le 4 mai 1887, le musée était au départ un fonds de recherche scientifique et archéologique, et n’était pas destiné à exposer ses découvertes. Ce n’est qu’en 1930 que le fonds devint musée et ouvrit ses portes au public, mais en un lieu différent.

En 1948, à la suite de la guerre civile qui instaurera la démocratie dans le pays, José Figueres Ferrer fera le choix d’installer le musée dans d’autres murs, à savoir la caserne Bellavista.

Si vous avez lu l’article concernant la disparition de l’armée au Costa Rica, cette caserne construite en 1917 vous est familière. Il se trouve que c’est celle que Figueres Ferrer a choisi comme image de la fin de la force militaire du pays en y portant le premier décembre 1948 un coup de masse symbolique. Cette scène est d’ailleurs représentée sur le billet de 10.000 colones.

Ce choix s’explique également par le transfert effectif des fonds affectés à l’armée au secteur de l’éducation. Bellavista constitue un lien physique entre l’ancienne constitution (militarisée) et la nouvelle (axée sur la culture).

Il est d’ailleurs surprenant pour les touristes de découvrir le bâtiment qui abrite le musée partiellement effondré par endroits, à la peinture défraîchie, et criblé d’impacts de balles et d’obus, tandis qu’il est globalement flambant neuf. Mais c’est une volonté des gouvernements successifs de ne pas effacer les stigmates de la guerre civile de 1948 afin que chacun puisse se souvenir des évènements qui ont conduit une caserne militaire à abriter un musée national.

Tour du musée National du Costa Rica

Tour du musée National du Costa Rica, criblée d’impacts, laissé en l’état après la guerre civile de 1948

Il ouvre à nouveau ses portes en 1950 après avoir constitué les collections qui sont encore visibles aujourd’hui.

2. Les Collections du musée National :

Toutes les pièces de la collection du musée National du Costa Rica ne sont bien sûr pas exposées et ne seront pas toutes visibles lors de votre visite. Nous avons toutefois décider de vous détailler le fonds de collection du musée afin que vous vous rendiez compte de l’incroyable richesse et l’importance de cette préservation de la culture costaricienne.

Le musée est organisé autour de trois grandes thématiques, elles-mêmes divisées en divers secteurs.

- A Histoire naturelle :

Une grosse partie de la collection du musée est dédiée à l’étude et la préservation des différents animaux, roches, insectes et plantes donc la grande majorité provient du Costa Rica.

a – l’herbier national :

Dès les débuts du musée en 1887, sous l’impulsion de son principal acteur, le naturaliste Allemand Alexander Von Frantzius, la nature tient un rôle majeur dans la constitution de la collection. En 1889, l’Institut Physique-Géographique (IFG) fournit une collection de 2.500 exemplaires de plantes diverses, et poursuit son effort pour atteindre près de 20.000 exemplaires à la fin du siècle.

Dans les années 1900, l’IGF a été dissous et la collection a définitivement intégré la collection du musée national.

Aujourd’hui, on peut admirer plu de 200.000 types de plantes et d’herbes différentes, dont un millier sont typiques de la vallée centrale du Costa Rica.

Végétation dans le musée National du Costa Rica

Végétation dans le musée National du Costa Rica © steve-stevens

Pour être précis, voici ce qu’on peut voir exactement dans l’herbier national (données de 2006) :
5.617 champignons
2.000 lichens
1.780 algues
3.600 bryophytes (espèce d’algues vertes parmi les plus anciennes du monde)
32.501 ptéridophytes (sorte de fougères)
210 gymnospermes (arbres de type conifères)
38.154 monocotylédones (orchidées, graminées, bananiers, joncs, etc.)
141.234 dicotylédones (plantes à fleur comme par exemple les magnolias)

Bref, une vaste collection qui fait le bonheur des scientifiques, et étonne le badaud par sa richesse.

b – l’ornithologie : (les oiseaux)

Cette section est due aux efforts acharnés de José Castulo Zeledón, l’assistant d’Alexander Von Frantzius que l’on vient d’évoquer, qui s’était fait une spécialité de l’étude des oiseaux du Costa Rica.

Pourtant, à la mort des scientifiques ayant contribué à la création de la base de données ornithologique du pays, la collection fut transférée à l’université du Costa Rica, dont la gestion maladroite fut très largement critiquée. De nombreux spécimens furent détruits, perdus ou dégradés entre 1940 et 1983, date à laquelle on décida de transférer la collection vers des salles plus adaptées.

La restauration des spécimens a permis la reconstitution d’une vaste collection.

On peut ainsi voir près de 10.000 spécimens d’oiseaux, dont 8.062 empaillés (soit environ 80 % des espèces d’oiseaux que compte le pays), 885 sous forme de squelettes (de 343 espèces différentes, soit environ 40 % des espèces du pays), 480 nidifications avec œufs (21 % des espèces), et 360 nids simples.

Aigle harpie Musée National du Costa Rica

Aigle harpie naturalisé, Musée National du Costa Rica © andyrusch

Le plus ancien spécimen est un zorzal hylocochla mustelina, un oiseau cousin du yigüïrro, qui date de 1847.

La température des pièces où ils sont exposés est contrôlée au degré près, ainsi que l’humidité, afin de les conserver en parfait état.

c – l’entomologie : (étude des insectes)

Les premiers éléments de la collection actuelle sont issus des travaux de récolte de deux entomologistes, Henry Pittier et Paul Biolley, entre 1892 et 1897, sous l’égide de l’IGF.

Mais entre 1930 et 1971, la collection entière a failli disparaître. Heureusement, le nouveau directeur du musée, Luis Diego Gómez, reprit la collection en main.

Au fil des années, le musée s’est spécialisé dans la collecte de spécimens de papillons diurnes (qui vivent le jour), jusqu’à devenir la plus importante collection de ces insectes d’Amérique Centrale.

On peut admirer 19.272 spécimens de papillons diurnes (qui regroupent 70 % des espèces présentes dans le pays), et 12 648 spécimens d’autres insectes (scarabées, guêpes, mouches, sauterelles, etc…).

A noter que la base historique de la collection, fondée par José Fidel Tristán y Pablo Biolley, et comptant 3.800 spécimens, est encore présente.

Papillon dans le musée National du Costa Rica

Papillon dans le musée National du Costa Rica © steve-stevens

d – la mastozoologie : (étude des mammifères)

Cette collection de spécimens de mammifères a été débuté, entre autres, par José Castulo Zeledón et Alexander Von Frantzius.

Les premiers spécimens, des chauve-souris et des rongeurs, furent envoyés aux USA, comme beaucoup d’autres, faute de lieu capables de les accueillir sur le sol costaricien. Grâce à la création du musée National, une collection put s’établir dans le pays, mais faute de moyens, elle fut pratiquement laissée à l’abandon jusqu’au milieu des années 1990. Malheureusement, le catalogue original avait entre temps disparu, et il fallut reprendre la collection à zéro.

Aujourd’hui, on compte 1.735 spécimens de mammifères sous forme de peaux, de crânes ou d’ossements. Cela représente 154 espèces, soit 65 % de la faune du pays.

La plupart sont des chauve-souris (977 spécimens, soit 58 % de la collection). On peut ainsi découvrir 94 espèces de chiroptères (leur nom scientifique), ce qui représente 86 % de l’ensemble des espèces présentes dans le pays.

Les rongeurs, parmi lesquels des souris, des écureuils ou bien encore des tepeizcuinte (nom indigène du rodentia, sorte de porc-épic), sont au nombre de 573 (34 % de la collection). Une trentaine d’espèces en tout, soit 67 % des espèces du Costa Rica, sont représentées.

On trouve aussi des carnivores (félins, belettes, renards, ratons-laveurs, etc…) avec 23 spécimens. Cette partie de la collection, qui représente à peine 1 ou 2 % du total, permet tout de même d’apprécier 43 % des animaux carnivores du pays.

Enfin, 7 % de la collection sont constitués par des animaux divers, tels les singes, les animaux à sabots, les opossums, les lapins, ou les insectivores.

Cette partie du musée présente donc un panorama assez complet de la faune, sauvé de l’oubli par quelques chercheurs passionnés.

e – la géologie :

Afin d’organiser l’exposition des 17.150 spécimens actuellement réunis, le musée s’organise autour de 5 collections :

Les fossiles : éponges, coraux, mollusques, échinodermes, vertébrés, etc.

Les roches et minéraux : échantillons issus du Costa Rica, mais aussi d’Europe afin d’enrichir la collection.

La partie éducative : section de l’exposition des roches et minéraux destinée à mettre à la portée de tous la géologie. Egalement utilisée à des fins de formation pratique.

Les spécimens récents : principalement des mollusques marins, mais aussi une otolithotèque (collection des minéraux internes produits dans l’oreille interne des vertébrés) de 49 espèces de poissons.

Les mollusques terrestres et fluviaux : partie de la collection étudiée par Paul Biollay, l’un des principaux donateurs en spécimens du musée.

Ce secteur du musée, principalement prisé par les scientifiques et les étudiants, présente un attrait certain quant au passé très lointain de la vie (animale et fossile) au Costa Rica.

- B Anthropologie et Archéologie : (étude de l’être humain et des civilisations)

Cette section est elle-même divisée en 5 pôles.

a – section céramiques (poteries, etc.) : présente deux sections complémentaires : celle des objets intacts, et celle des objets fragmentés. Les plus anciens objets présentés datent d’environ – 2.000 ans.

Poteries musée National du Costa Rica

Poteries, musée National du Costa Rica © andyrusch

b – section pierres : se subdivise à son tour selon les quatre types de pierres utilisés. La pierre dite « ébréchée » servait à fabriquer des pointes de flèche, des grattoirs pour la terre, ou encore des haches rudimentaires pour tailler le bois. La pierre polie permettait de faire des haches plus solides, des ciseaux à bois ou bien encore des pilons. La pierre dite « lapidaire » était la partie réservée au traitement des pierres précieuses et semi-précieuse, d’où dérive l’artisanat joaillier des colliers et des boucles d’oreille. Enfin la pierre statuaire était destinée au façonnement de sculptures figuratives, humaines et animales. Vous pourrez ainsi avoir un point de vue global sur l’artisanat pré-colombien.

c – section faune : étudie d’après les trouvailles archéologiques le régime alimentaire des anciens costariciens, mais aussi leur technique de chasse, de pêche et de découpe de la viande. On peut ainsi découvrir que les peuplades originelles aimaient particulièrement les cerfs, les pécaris (cochons sauvages), les tepeizcuintes (gros rongeurs) et même les iguanes. On y découvre aussi que les ossements de certains animaux, tels le cerf, le jaguar ou le crocodile, étaient utilisés lors des rituels destinés à rendre grâce aux dieux, et que de nombreux animaux étaient chassés uniquement dans le but de sacrifices (grenouilles, serpents, requins, tapirs ou encore jaguars).

d – section flore : étudie la relation qu’entretenaient les peuples pré-colombiens avec les végétaux pour l’agriculture.  On trouve ainsi des vestiges de palmiers, de haricots, de graminées ainsi que des semences plus modernes. On peut ainsi prouver la présence de maïs au Costa Rica depuis près de 5.600 ans.

e – section métallurgie : étudie les divers objets d’or, de cuivre et de guanin (terme d’origine coloniale désignant l’alliage de mauvaise qualité issu de l’or et du cuivre). On a pu ainsi mettre au jour les techniques de sablage, de martelage, de gaufrage et de moulage utilisées par les peuples pré-hispaniques dès l’an – 200 pour le cuivre, et autour de l’an 450 pour l’or. On peut aussi admirer des statuettes, à forme humaine ou animale, des bijoux ou des représentations stylisées de divers animaux (araignées, jaguars, cerfs, grenouilles, etc…).

f – section des restes humains : recèle une vaste collection d’ossements dont les plus anciens datent de l’an – 500 environ.

Restes humains musée National du Costa Rica

Restes humains, musée National du Costa Rica © andyrusch

- C Histoire du Costa Rica :

Vous apprendrez de quelle façon vivait les costariciens dans la vie de tous les jours grâce aux objets de la vie quotidienne, mais aussi les étapes qui ont marqué leur histoire.

a – les biens immobiliers :

Cette section regroupe les bâtiments, les fragments de bâtiments et les structures non définies.

Le premier édifice concerné est la caserne Bellavista elle-même, déclarée monument national le 26 octobre 1984.

Le deuxième bâtiment, la maison des commandants, située au nord-est de la caserne, est un exemple typique de l’architecture des débuts du 20 ème siècle.

Les fragments d’édifice concernent des pierres issues de monuments ayant marqué l’histoire, tels des candélabres (grands chandeliers), des mosaïques, des portes, des fenêtres, des colonnes et même les débris du toit de l’ancien congrès.

Quant aux structures, il s’agit de restes de places, de parcs ou de lieux de vie communs. Ainsi on trouve des anciens lampadaires ou encore des bancs, mais également un fragment du mur de Berlin pour internationaliser la collection.

b – les biens meubles :

Cette section de la collection est organisée selon 11 axes différents.

Le mobilier concerne les objets du quotidien destinés au confort et à la sécurité. On trouve ainsi des chaises coloniales, des vestiaires, des armoires, mais aussi des meubles importés de Chine et d’Angleterre, qui reflètent l’utilisation de matériaux nobles tels le cuir ou le marbre.

Les objets personnels constituent une collection d’accessoires destinés à la toilette et à l’esthétique : vêtements, chaussures, robes, chemisiers, châles, jupons, sous-vêtements, boutons de manchette, cannes, lunettes, chapeaux, gants, parapluies, sacs, bijoux, ou encore savons.

Les outils et équipements présentent des ustensiles employés dans le développement des activités artisanales et de loisirs. Armement (épées , pistolets, fusils et munitions), agriculture (scies, selles, charrues, harnais, étriers, haches, machettes et contenants à lait), technique (microscopes, fossiles, instruments hydrologiques et météorologiques, spécimens disséqués), matériel médical (seringue et pilules), bâtiment (produits et outils), mais aussi machines à calculer, caméras, lentilles, métier à tisser, aiguilles, dentelle et machine à coudre… Bref une section disparate présentant un panorama du développement des techniques artisanales et scientifiques du pays.

Les objets de communication sont une gamme d’objets ayant servi à transmettre le son, la parole, les images ou encore les données des signaux électroniques ou électromagnétiques. On peut ainsi admirer des modèles anciens de téléphones, de radios, de tourne disques, de projecteurs ou encore de télégraphes.

Les objets liés au transport s’organisent en quatre subdivisions : transport terrestre (véhicules à moteur , charrettes, jougs, un volant à inertie, des pneus, mais également une papamobile), ferroviaire (lanternes, rails, traverses et rails de guidage), aquatique (bateau, barques, avirons, rames, etc…) et aérien (avion reconstitué, hélice, carlingue, etc…).

Les objets d’art constituent la partie la plus touristique de la collection. L’artisanat présente ainsi des masques, des paniers, des pots en argile mais aussi des têtes réduites. La section peinture propose une gamme d’œuvres diverses, qui vont des statues, des bustes ou des bas-reliefs jusqu’aux maquettes. On peut ainsi trouver des œuvres d’artistes reconnus au Costa Rica (Francisco Zúñiga, Luis Chacón, Tomas Povedano, Fabio Herrera, Lily Artavia, Fausto Pacheco, Grace Herrera, José Claro,  Emilio Span, Migdelia Acosta ou encore Achiles Bigot). Enfin, la section dédiée à la sculpture propose des œuvres figuratives ou abstraites en plâtre, en métal, en pierre ou encore en bois, faites par des sculpteurs reconnus ( Juan Mora González, Fadrique Gutiérrez, Max Jiménez, Juan Ramón Bonilla, José Sancho et Manuel (Lico) Rodríguez Cruz).

Les objets de loisirs sont une section dédiée aux jouets (poupées, marionnettes, trains miniatures), aux sports (sifflet d’arbitre avec uniforme) ou encore aux jeux de société (jeux de tables, passe temps, etc…). C’est l’une des sections les plus vides de la collection, car on considérait peu intéressant d’un point de vue historique le divertissement.

Les arts cérémoniaux regroupent les objets issus des rites et rituels religieux, ou de cérémonies militaires ou politiques. Des encensoirs, des reliquaires, des calices, des rosaires, mais aussi des drapeaux, des écus, des médailles militaires côtoient des insignes maçonniques, des prix ou encore des médailles de scouts.

Statues religieuses du musée National du Costa Rica

Statues religieuses du musée National du Costa Rica

La partie numismatique de la collection présente l’ensemble des moyens de paiement à travers l’histoire. On y trouve bien entendu pièces et billets, mais également bons au trésor, billets privés émis par d’anciennes banques (Banque Internationale, Banque de l’Union…) et enfin des accréditations, des livrets de dépôt et même des cartes de crédit éditées par la Banque Anglo-Costaricienne.

La philatélie occupe une faible part dans la collection. On y trouve des timbres (en papier, en aluminium, en plastique ou encore en soie), des blocs-feuillets, des enveloppes, etc… Une partie de la collection est dédiée aux timbres étrangers, avec une collection assez étendue de timbres émis par des pays disparus, notamment l’Allemagne de l’Est.

Enfin, la section documentaire est une base de données sur l’histoire du pays . Elle regroupe une collection de photographies en noir et blanc ou en négatif couleur datant de la fin du XIXème siècle. On trouve ainsi des images de funérailles, de mariages, de défilés, de fêtes, d’accidents, des photos de famille, ou encore de paysages. Enfin, des cartes postales, des télégrammes, des journaux, des factures, des plans, des cartes ou encore des inventaires complètent le tout.

c – les biens non classés :

Cette section de la collection sert à stocker tout ce qui n’a pu être clairement identifié dans les sections ci-dessus. Une sorte de rebut, pour certains, ou un trésor endormi pour d’autres.

- D Expositions permanentes :

Il n’y a que quatre expositions permanentes, constituant les quatre salles principales du musée.

a – la salle précolombienne :

Cette salle expose une collection d’objets, de maquettes, et de reconstitutions afin de retracer la vie des premières peuplades. Trois époques se distinguent : mode de vie des chasseurs cueilleurs (-12.000 à – 2.000), mode de vie de population égalitaire ( – 2.000 à – 500) et enfin mode de vie sous l’autorité des caciques (rois) ( – 500 à 1.550).

On peut y admirer 800 objets de céramique, de pierre, d’or, de jade, d’ossements, ainsi que des pointes de flèche, des porteries, des colliers, des boucles d’oreille ou des objets cérémoniaux (liés aux enterrements ou aux mariages).

b – la salle de l’or indigène :

Sans doute la plus célèbre du musée, on peut y voir des représentations de grenouilles, de lézards et d’oiseaux en or. Mais aussi une vaste collection de bijoux (disques d’or que l’on suspendait à son cou, colliers, anneaux nasaux ou auriculaires, bracelets, cloches…). Vous pourrez également voir des représentations miniatures de chamans en or, mais aussi apprendre les techniques utilisées par les orfèvres de l’époque.

c – la maison coloniale :

Représentation à taille réelle et à l’identique d’une salle à manger et d’une chambre à coucher de l’époque coloniale, cette pièce vous permet de réaliser la vie difficile des colons, qui possédaient peu de meubles et d’accessoires. Un moyen comme un autre de briser le mythe du riche envahisseur vivant comme un prince dans les colonies, puisque la réalité, surtout au Costa Rica, était bien moins reluisante.

d – la salle de l’histoire de la patrie :

Résumé du développement du Costa Rica depuis l’arrivée des Espagnols jusqu’à nos jours, cette salle présente les changements politiques, et surtout économiques, liés à l’épanouissement de la culture du café et de la banane, mais aussi au développement du chemin de fer. Des photographies, des dessins et divers objets du quotidien retracent les évènements politiques majeurs à travers les coutumes qu’ils incarnent.

- E Expositions temporaires :

Quatre salles du musée sont dédiées aux expositions temporaires. Vernissages, photographies, mais aussi expositions architecturales ou mobilières alternent au rythme des saisons. Une partie changeante qui ajoute du piment à la visite, puisqu’il est bien difficile de savoir à l’avance (et surtout depuis l’étranger) ce qu’elle recèle.

3. Organisation de la visite du musée :

Le circuit classique proposé par le musée pour explorer toutes les richesses qu’il présente est constitué de 10 salles, et vous prendra entre 1 et 2 heures (voire plus) selon votre intérêt. Le voici :

Salle des papillons
Salle de l’histoire précolombienne
Maison des commandants
Salle de l’or indigène
Exposition temporaire variable
Maison coloniale
Exposition temporaire variable
Exposition temporaire variable
Exposition temporaire variable
De la caserne au musée

Plan du musée National du Costa Rica

Plan du musée National du Costa Rica

La salle la plus prisée est celle de l’or précolombien mais il ne faut pas négliger l’aspect historique, très important, qui permet de traverser les époques depuis les âges les plus anciens jusqu’à l’arrivée des Espagnols.

4. Informations pratiques :

Adresse du musée : il est situé à San José, la capitale, entre l’avenue centrale et la seconde avenue, dans la 17 ème rue, à côté de la Plaza de la Democracia.

Horaires d’ouvertures : ouvert du mardi au samedi de 8h30 à 16h30, et le dimanche de 9h00 à 16h30.

Attention ! Le musée est fermé tous les lundis, ainsi que les jours suivants: le jeudi et le vendredi Saints en avril, le premier mai, le 15 août, le 15 septembre, le 12 octobre et le 25 décembre.

Tarifs pour les touristes :  8$ que ce soit pour les adultes ou les enfants. Les étudiants payent 4$ sur présentation d’un justificatif.

Site officiel du musée : Museo Nacional de Costa Rica (disponible en espagnol et en anglais)

Si vous souhaitez découvrir le pays sous un angle différent, et apprécier son histoire et son artisanat antique, c’est un passage obligé de votre séjour à San José. Ne serait-ce que pour admirer les stigmates de la guerre de 1948 encore bien visible sur l’enceinte du musée, et pour imaginer la portée de ce simple coup de masse qui fit du pays la « Suisse » de l’Amérique.

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