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Le Parc National et les ruines du Monument Guayabo du Costa Rica

Élevé au rang de monumento nacional (monument national) en 1973, le Monument Guayabo, qui est en réalité une ancienne cité en ruines, est le seul vestige d’importance de la vie précolombienne du Costa Rica. C’est un passage obligé de votre voyage costaricien, d’autant plus que le monument Guayabo se trouve au milieu d’un parc  national.

1. La Parc National Guayabo :
2. Les Richesses Archéologiques :
3. La Découverte du Monument Guayabo :
4. Histoire du Monument Guayabo :
5. Informations pratiques :

1. La Parc National Guayabo :

Situé au bas du versant nord du volcan Turrialba, à 19 km de la ville du même nom et à environ 85 km de San José, la cité de Guayabo est le site archéologique le plus important du Costa Rica. C’est d’ailleurs la seule zone précolombienne protégée du pays.

La ville doit son nom à l’arbre guayabo, d’une hauteur de 6 mètres environ, qui produit des fruits appelés tout simplement guayabas (qui sont comestibles). On y retrouve la racine nahuatl gua signifiant arbre, comme dans le mot guanacaste (qui est d’ailleurs l’arbre national).

Monument national Guayabo

Monument national Guayabo ©Trendy64

Le parc national qui l’entoure est couvert de plantes, d’herbe et d’arbres. Situé dans une région où il pleut souvent, la terre y est très fertile. On y trouve relativement peu d’espèces animales ou végétales différentes car le parc est petit (environ 218 hectares).

Mais on peut tout de même admirer des arbres au feuillage toujours vert, des cèdres, des magnolias ou encore des figuiers. Ainsi que de nombreuses plantes qui n’ont pas leur équivalent en Europe.

Quant aux animaux, on peut croiser au détour des sentiers (et selon notre chance) des toucans, des grives, des tatous, des lapins, des paresseux, des écureuils, des coyotes ou encore des ratons-laveurs. On trouve également en abondance des serpents (non venimeux), des lézards, des grenouilles et des papillons.

L’écosystème fermé du parc est très fragile. C’est pourquoi il est préservé de façon stricte, et aucun écart de votre part ne sera toléré.

Il en va de même pour les richesses archéologiques, qui foisonnent littéralement.

2. Les Richesses Archéologiques :

Des gravures de crocodiles, de jaguars ou encore d’insectes côtoient des pétroglyphes (des pierres couvertes de lettres) encore non déchiffrés, ainsi que des poteries et des bijoux de jade et d’or.

Un monolithe (grand bloc de pierre d’un seul élément) présentant côte à côte un jaguar et un lézard est l’une des attractions touristiques les plus connues de la ville.

Pétroglyphe, Monument Guayabo

Pétroglyphe, Monument Guayabo © Axxis10

On y trouve également des monticules à la fonction inconnue se dressant ça et là (de 5 mètres à 45 mètres de haut, et de 10 mètres à 30 mètres de diamètre), des réservoirs d’eau en pierre, des structures à degrés (afin de surélever les bâtiments) ainsi que des tombeaux, faits de galets (malheureusement tous pillés par le passé).

Le site est traversé par des pistes en pierre qui figurent les anciennes routes de la ville. Leur tracé semble illogique, et entoure des zones qui devaient avoir une fonction particulière, mais que l’on ignore aujourd’hui. Ce n’est pas la seule étrangeté du parc.

En effet, la ville elle-même, qui s’étend sur une vingtaine d’hectares, et dont les scientifiques ont à peine effleuré la surface (puisque seuls deux hectares ont été explorés), est un véritable mystère.

3. La Découverte du Monument Guayabo :

Le monument Guayabo fut découvert par hasard par des cultivateurs dans les années 1800. En grattant la terre afin de la rendre fertile, les paysans ont découvert certaines pistes, mais n’y ont pas prêté la moindre attention. De sorte que Guayabo retombe dans l’oubli pendant des décennies.

Le lieu n’est redécouvert qu’en 1886. mais il fallut attendre 1892 pour que le directeur du Musée National du Costa Rica, Anastasio Alfaro, entreprenne les premières fouilles.

Les pillages sont alors très nombreux, et des dizaines de pièces ont disparu du site en quelques années.

Vue panoramique Monument national Guayabo

Vue panoramique Monument national Guayabo © Axxis10

En 1964, l’Insttituto Tierras y Colonización (l’Institut Terres et Colonisation) rachète une partie du domaine et le déclare parc municipal.

Ce n’est qu’en 1968 que le directoire du Musée National, sous l’égide de don Carlos Aguilar instaure un véritable programme d’exploration et de préservation. Le site est alors déclaré d’intérêt national.

Devenu monument national le 13 août 1973, avec une surface de 65 hectares, le site fut agrandi de plus de 150 hectares en 1980 suite aux fouilles qui ont révélé l’ampleur réelle de la ville ensevelie, pour atteindre une surface d’environ 218 hectares aujourd’hui.

4. Histoire du Monument Guayabo :

Peuplée depuis l’an – 1.000 av. JC environ, et connaissant son apogée vers l’an 800 (avec plus de 10.000 habitants, ce qui est énorme pour l’époque), la cité est mystérieusement abandonnée autour de 1.400 après JC.

A tel point que les conquistadores espagnols n’en font aucune mention lors de leurs explorations. Ce qui prouve qu’à leur arrivée, Guayabo avait déjà été submergée par la végétation. Comme si elle avait été balayée par un cataclysme, qui aurait pourtant laissé toutes les structures intactes.

En effet, le site est jalonné de pistes en pierre, d’aqueducs, de marches, de ponts et de rues pavées qui montrent un savoir-faire certain, unique dans la région. A noter que certains aqueducs fonctionnent encore de nos jours malgré un abandon de plus de 500 ans.

On émet aujourd’hui plusieurs hypothèses pour expliquer la chute de Guayabo.

Reconstitution du Monument National Guayabo

Reconstitution du Monument National Guayabo ©Axxis10

Une épidémie massive aurait peut-être ravagé la population. Mais il est difficile d’imaginer une maladie si foudroyante que tous les habitants y succombent. D’autant que sans contact avec une civilisation extérieure, aucune maladie nouvelle n’apparaît dans un écosystème fermé.

Une guerre civile a peut-être provoqué la chute du pouvoir en place, et le déclin des institutions. Privée d’organisation, la ville aurait perdu son aura, et serait retombée dans une relative barbarie. La population se serait alors dispersée, et réorganisée en petites peuplades.

La thèse la plus évoquée est celle d’une attaque de la ville par une cité ennemie. Pourtant, à bien y réfléchir, tous les éléments concrets s’y opposent. D’abord, parce qu’aucune trace d’une autre grande ville n’a été découverte à proximité. Ensuite, bien qu’à l’état de ruines (lié à son abandon et à son ensevelissement prolongé), Guayabo est bien conservée, et aucune des structures architecturales ne semble avoir été détruite. Enfin, un peuple ennemi aurait selon toute vraisemblance pillé la ville de fond en comble. Aucune richesse ne devrait donc s’y trouver.

Ces trois thèses, au-delà de leurs contradictions propres, présentent le même paradoxe. Quelle que soit la cause de l’abandon de la ville, cela n’explique pas la disparition de son savoir-faire unique. En effet, des survivants auraient logiquement poursuivi leur artisanat, ou l’auraient exporté en cas de fuite. Or Guayabo présente des connaissances uniques dans la région.

Il reste à évoquer la thèse la plus mystique, mais bien entendu la moins démontrable : celle du châtiment divin. Comme l’Atlantide ou le continent de Mu, Guayabo aurait été victime de sa propre vanité, et les habitants, punis par les Dieux, auraient été anéantis. Cela aurait au moins l’avantage d’expliquer la disparition totale de la population.

Bref, il n’existe aujourd’hui aucune explication satisfaisante à la disparition de la civilisation de Guayabo.

5. Informations pratiques :

Où se trouve le Parc National Guayabo : à 19 km au Nord de Turrialba et à environ 85 km à l’Est de San José. On peut s’y rendre soit en voiture, soit en bus depuis Turrialba.

Horaires d’ouverture : le parc est ouvert toute l’année, et tous les jours de la semaine entre 8h00 et 15h30.

Tarifs pour les touristes : 6$ par adulte et 1$ par enfant. Si vous choisissez  une visite organisée avec guide sur place, le tarif est de 10$ jusqu’à trois personnes, de 25$ jusqu’à 10 personnes et de 30$ jusqu’à 20 personnes. La visite dure alors environ une heure.

Astuce : utilisez notre convertisseur gratuit de monnaie.

Informations générales : Il est interdit de boire de l’alcool (ou d’être en état d’ébriété), de cueillir la moindre plante (y compris une fleur), d’apporter des jouets ou d’introduire des animaux, et de circuler hors des tracés balisés. Des aires de pique-nique sont prévues dans le parc, et c’est le seul endroit où vous pouvez consommer nourriture et boissons. Il existe également une plateforme vous permettant d’avoir une vue panoramique sur l’ensemble du site.

On peut conclure en disant que Guayabo est un lieu empreint de sérénité, et peuplé de mystères. Véritable lien historique avec les origines indigènes du pays. Un lieu idéal pour les amoureux de la nature, les archéologues en herbe, les passionnés d’histoire, ou tout simplement les curieux. Le monument national Guayabo, et le parc national qui l’entoure, sont un passage obligé d’une visite réussie au Costa Rica.

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